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Retour en images sur le « dévoilement de la Stratégie Montréal inclusive au travail dans le cadre de l’événement Satori Montréal ( Satori est un mot japonais qui désigne l’éveil et la compréhension)»

La recherche d’un emploi qualifié peut devenir un cercle vicieux pour les personnes immigrantes. Les entreprises justifient leur non-embauche d’immigrants par le manque d’expérience québécoise. Cependant, force est de reconnaître que ceux-ci ne pourront jamais décrocher un emploi si on ne leur donne pas une première chance.

Pour diminuer certaines craintes, les employeurs québécois devraient travailler en étroite collaboration avec les organismes spécialisés en intégration des nouveaux arrivants afin de développer davantage, mais aussi d’adapter, leur politique de recrutement pour cette clientèle.

Je salue donc de nouveau cette première initiative de la Ville de Montréal qui met au premier plan le rôle de la société civile dans la stratégie d’une intégration réussie des citoyens montréalais issus de l’immigration.

Embaucher un nouvel arrivant ou une personne issue de la diversité ne devrait plus être une exception mais une normalité dans la métropole montréalaise qui accueille plus de 76 % de nouveaux arrivants et que près de six Montréalais sur dix sont issus directement ou indirectement de l’immigration. Selon le recensement 2016 de Montréal en statistiques, 59 % des citoyens montréalais sont en effet soit nés à l’étranger, ou ont au moins un de leurs deux parents nés à l’extérieur du Canada.

La diversité de la population montréalaise devrait donc se refléter dans tous les secteurs d’activité. La représentativité dans toutes les sphères de la société des Québécois issus de la diversité permet de prendre des décisions qui reflètent les préoccupations de l’ensemble de la population. L’emploi est un meilleur moyen de montrer aux personnes immigrantes qu’elles ont une place entière au niveau de la société québécoise. Mais aussi les professionnels immigrants ou travailleurs qualifiés devront à leur tour développer un sentiment d’appartenance à leur société d’adoption.

Enfin, dans le contexte de pénurie ou de rareté de main-d’œuvre où nécessité fait loi, il faut surtout accompagner et soutenir les employeurs, puisque soutenir les employeurs dans une économie du Québec dominée par les petites et moyennes entreprises (PME), est également soutenir les personnes immigrantes et vice-versa. C’est en travaillant tous ensemble que nous relèverons le défi de l’intégration socioprofessionnelle et de l’inclusion.

L’intégration est incontestablement une responsabilité partagée entre plusieurs acteurs (gouvernement, municipalités, immigrant, ordres professionnels, employeurs, institutions d’enseignement, syndicats, société civile).

Par Doudou Sow le Mardi 18 Juin 2019 dans Blogue, COIN DE L’EXPERT, Doudou dans les médias, Immigrer au Québec. Aucun commentaire