13/08/2019 – Selon un nouveau rapport de l’OCDE, le Canada possède le système d’immigration de main-d’œuvre qualifiée le plus complet et le plus élaboré de l’OCDE.

Recrutement des travailleurs immigrants : Canada 2019 (en angalis seulement) constate que le Canada admet le plus grand nombre de travailleurs qualifiés de l’OCDE. En outre, le Canada dispose également du système d’immigration de main-d’œuvre qualifiée le plus élaboré et le plus ancien de l’OCDE. Le pays est largement perçu comme une référence pour d’autres, et son succès est attesté par ses bons résultats en matière d’intégration. Le Canada peut également se vanter d’afficher la plus forte proportion d’immigrés ayant un niveau d’éducation élevé parmi les pays de l’OCDE, ainsi que des hauts niveaux d’acceptation de l’immigration par le public. En outre, il est considéré comme un pays de destination attrayant pour les migrants potentiels.

Selon l’OCDE, Entrée express, le système de déclaration d’intérêt en deux étapes pour l’immigration fédérale permanente de main-d’œuvre, introduit en 2015, a grandement amélioré l’efficience et l’efficacité de la gestion des migrations permanentes de travail. Il permet de classer les immigrés en vue d’une sélection à partir d’un échantillon de candidats éligibles. Une caractéristique unique du modèle canadien, contrairement à d’autres procédures de sélection, est le degré d’affinement du classement des candidats admissibles à l’immigration. Il tient compte des interactions positives entre les compétences, comme la compétence linguistique et la capacité de transférer, dans le contexte canadien, l’expérience professionnelle acquise à l’étranger.

Le rapport de l’OCDE souligne que le succès du Canada n’est pas uniquement dû à son système de sélection élaboré, mais également à la riche infrastructure sur lequel il se repose, qui assure des essais, la surveillance et l’adaptation de ses paramètres en continu. Cela comprend une vaste base de données, la capacité de les analyser et une réaction politique rapide face aux nouveaux éléments d’information et aux défis émergents qui en découlent. Les réformes récentes ont répondu à plusieurs limites initiales de l’Entrée express, comme un trop grand nombre de points attribués à une offre d’emploi (qui ont conduit à un nombre élevé de migrants travaillant dans le secteur hôtelier, par exemple), et qui ont ensuite été réduits. Le système de sélection actuel repose sur des facteurs de capital humain tels que l’âge, la maîtrise de la langue, l’éducation et est largement axé sur l’offre – ce qui signifie que la plupart des travailleurs immigrés sont recrutés sans offre d’emploi – contrairement à la majorité des autres pays de l’OCDE.

Pour rendre le système encore plus efficient, le Canada devrait corriger certaines incohérences subsistantes. Par exemple, les critères de sélection ne sont pas en adéquation avec les critères de sélection finaux ; également, les exigences linguistiques pour plusieurs groupes de candidats sur place sont moins élevées que pour ceux venant de l’étranger. En outre, un programme spécifique destiné à attirer les métiers artisanaux ne permet l’immigration que d’un échantillon réduit de professions et pour lequel il n’y a pas nécessairement de besoin, ce qui contraste avec ses objectifs initiaux. La mise en place d’une grille d’entrée unique fondée sur les critères de base pour la sélection finale simplifierait le système et garantirait des normes communes.

La gestion de l’immigration permanente de travail est partagée entre le gouvernement fédéral et l’administration provinciale/territoriale (PT) du Canada. Le rôle de plus en plus important joué par les administrations régionales dans la sélection et l’intégration, s’est traduit par une répartition géographique plus équilibrée des immigrés à travers le pays. Les immigrés sélectionnés par le l’administration provinciale et territoriale (PT) ont des compétences inferieures comparés à celles des immigrés sélectionnés par le gouvernement fédéral, mais affichent de meilleurs résultats à l’arrivée sur le marché du travail et d’excellents taux de rétention. L’OCDE recommande également d’envisager un programme pilote provincial d’immigrés temporaires de travail, afin de permettre aux administrations provinciales et territoriales de mieux répondre aux besoins régionaux cycliques ou saisonniers de main-d’œuvre qui ne sont pas comblés autrement, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’immigration permanente par des processus de désignation provinciaux.

La plupart des candidats provinciaux – tout comme leurs homologues choisis par le gouvernement fédéral – s’établissent dans les métropoles et agglomérations, un enjeu auquel le Canada répond actuellement par un programme communautaire rural novateur. Cela comprend une approche de l’intégration à l’échelle de la famille, conçue pour améliorer la rétention. Finalement, le rapport souligne que le Canada a été avant-gardiste dans l’expérimentation de nouvelles approches holistiques, pour gérer l’immigration de travail et la relier aux services d’établissement, en particulier dans les régions animées par des défis démographiques.

Pour de plus amples informations, les journalistes sont invités à contacter Thomas Liebig, Administrateur principal de la Division des migrations internationales de l’OCDE (tél : +33 1 45 24 9068), ou Miguel Gorman du Bureau des affaires publiques de l’OCDE à Washington (tél : +1 202 822 3865) ou Spencer Wilson de la Division des affaires publiques et des médias de l’OCDE (tél. + 33 1 45 24 81 18).

Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui s’emploie à promouvoir des politiques conçues pour améliorer le bien-être économique et social des populations dans le monde entier.

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Source : L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) 

Par Doudou Sow le Vendredi 16 Août 2019 dans Blogue, Immigrer au Québec, Travailler au Québec. Aucun commentaire