Première publication : 13 octobre 2009

Le mentorat est une forme de relation d’aide et un outil d’accompagnement personnalisé liant deux personnes dans le cadre d’une approche intergénérationnelle. Cette forme d’intervention établit une réciprocité basée sur la confiance et la motivation.

a) La réussite d’un projet socioprofessionnel au cœur du Mentorat

Le mentorat d’affaires  développé par la Fondation de l’entrepreneurship permet d’accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) au terme de leur cinq premières années afin de faciliter leur viabilité économique. Selon les statistiques disponibles, la Fondation de l’entrepreneurship procède au jumelage de 1 000 entrepreneurs par année. Par le biais du mentorat, elle prévoit accompagner 5 000 entrepreneurs par année d’ici 2011. Le réseau national du mentorat d’affaires de la Fondation de l’entrepreneurship qui a pris, depuis le 5 octobre, le nom de Réseau M. compte trouver une solution pour stimuler l’entrepreneuriat dans la Belle Province.

Ce mode d’apprentissage efficace permet également de lutter contre le décrochage scolaire. À ce titre, il est utilisé dans le projet persévérance scolaire afin d’accompagner des jeunes adultes (18 à 25 ans) dans leur cheminement scolaire et personnel.

Dans la même perspective, la communauté métropolitaine de Montréal révélait que le Grand Montréal affichait l’un des plus faibles niveaux de scolarisation en comparaison aux principales régions métropolitaines nord-américaines (30e rang sur les 33 grandes régions  métropolitaines).

Le volet Modèles sans frontières du programme Valorisation jeunesse du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles est aussi une forme de mentorat qui permet à des modèles de réussite de renforcer l’estime de soi des jeunes des communautés culturelles.

Dans le cadre du programme Mentorat Québec-Pluriel, la version la plus officielle, le mentorat désigne un jumelage entre un professionnel expérimenté (mentor) et un jeune (mentoré) qui désire s’intégrer socioprofessionnellement.

Si ce terme est souvent utilisé, c’est parce qu’il a prouvé son efficacité dans le contexte de la relève mais aussi de la diversité. Des bénévoles qui font la différence afin d’aider les novices à franchir les différentes étapes de leur vie socioprofessionnelle. Le mentorat permet aux jeunes de concrétiser leurs rêves tout en permettant le plein épanouissement des personnes expérimentées disposant d’un réseau de relations sociales.

b) Mentorat = Bonheur

La compagnie d’assurance Standard Life du Canada avait demandé à Ipsos Descarie, une société d’études marketing par enquêtes, de mener un sondage qui arrivait à la conclusion que « le mentorat est bon pour le bonheur ». Le sondage Indice jeunesse Standard Life révélait que 51% « des bénévoles agissant comme mentors interrogés au sein des Grands Frères et Grandes Sœurs » déclaraient « être heureux » et 81 % se disaient optimistes par rapport à la vie.

« L’étude a clairement démontré que ces bénévoles sont non seulement plus heureux, mais qu’ils sont également plus énergiques et plus jeunes d’esprit, et qu’ils ont une perception plus positive du vieillissement que les autres Canadiens adultes. » (Communiqué Standard Life, 16 juin 2009).

Les bénévoles impliqués dans une forme d’engagement citoyenne rendent un service aux personnes qui en ont vraiment besoin. Un esprit de solidarité et de restauration du lien social qui justifient dans une certaine mesure leur parcours de vie. Nous reviendrons dans un prochain article sur cette même question : La trajectoire socioprofessionnelle des mentors expliquerait-elle leur engagement au projet Mentorat Québec-Pluriel?

Par Doudou Sow le Mardi 24 Octobre 2017 dans Jumelages professionnels, MENTORAT, Mentorat d'affaires. Aucun commentaire