Dans un contexte de crise économique difficile, la liste des « chômeurs expérimentés » ne cesse de s’allonger. Les exigences des employeurs sont de plus en plus élevées. La demande d’emplois étant supérieure à l’offre; la polyvalence, la proactivité, l’attitude positive, la flexibilité, le bilinguisme et la capacité à bien communiquer constituent des aptitudes nécessaires pour affronter le marché du travail. Pour arriver à tirer leur épingle du jeu, les personnes immigrantes doivent faire preuve de débrouillardise et de persévérance. À ce titre, elles doivent élargir leurs réseaux de contacts. Le bénévolat et le mentorat constituent deux moyens de perfectionnement efficaces pour lutter contre l’isolement mais aussi mieux comprendre la culture organisationnelle, l’environnement de travail et les codes culturels.

État d’esprit chez les nouveaux arrivants

De manière générale, les personnes immigrantes mais surtout les nouveaux arrivants s’interrogent sur leur insertion professionnelle et démontrent un mauvais d’état d’esprit inquiétant (peur du lendemain). Ils ont un moral très bas et vivent un stress énorme. Même si la crise économique affecte tous les chercheurs d’emploi, y compris les Québécois d’origine, il n’en demeure pas moins qu’elle est vécue différemment par des nouveaux arrivants qui sont à la recherche de leur première expérience québécoise à l’image de Mohamed (nom d’emprunt), originaire du Maghreb pour qui « la crise financière dissimule toute une réalité, elle perturbe tout calcul. Le marché de l’emploi va donner plus d´importance aux gens licenciés avec expérience et va écarter les nouveaux arrivants sans expérience québécoise ».

Pour cette raison, les nouveaux arrivants doivent se poser plusieurs questions pertinentes afin de décrocher le ticket de l’emploi.

Afin de mettre tous les atouts de leur côté, ils doivent garder intacte leur motivation en s’entourant de gens positifs. Un tempérament de fonceur et de débrouillardise constituent une preuve de dynamisme nécessaire à l’obtention d’un emploi. Ils ont aussi intérêt à bien structurer leurs démarches de recherche d’emploi en choisissant les étapes de leur recherche d’emploi (activation des réseaux et bonne stratégie d’approche des employeurs). Ils doivent aussi démontrer à l’employeur leur valeur ajoutée afin de se démarquer des autres candidats qui visent le même poste.

Quelques pistes de solution

En définitive, les pistes de solution efficaces à l’intégration et au maintien en emploi exigent :

1) Une bonne maîtrise des techniques de recherche d’emploi passe par la rédaction d’un CV adapté aux exigences de l’employeur et d’une lettre de présentation personnalisée qui mettent en valeur  les compétences du chercheur d’emploi.

2) Une bonne organisation nécessite un aménagement des horaires de travail si vous occupez un poste dans un centre d’appels ou dans une autre « jobine ».

3) Une diversification des stratégies de recherche d’emploi qui s’opère par le biais :

-Speed jobing (période de temps déterminé pour vendre vos compétences; inspiration du Speed dating)

-Linkedin (réseautage professionnel par Internet; une sorte de Facebook destinée au travail).

-Worktube (sous forme de présentation vidéo .On n’envoie pas de CV mais on utilise une webcam pour faire une présentation de ses qualifications professionnelles, compétences et expérience de travail).

-Dans certains cas, des agences de placement qui disposent parfois d’offres du marché caché de l’emploi.

-Internet : des entreprises qui passent par Jobboom, Monster pour recruter du personnel.

-La mise en ligne de vos profils sur le site de certaines compagnies.

-Utilisation des répertoires d’entreprises et moteurs de recherche.

Le moteur de recherche www.ICRIQ.com permet aux chercheurs d’emploi de faire  la liste des entreprises où ils peuvent occuper un poste.  Pour connaître la mission et les valeurs de l’entreprise, il faut se renseigner davantage sur leurs sites Internet, lire leurs rapports d’activités et consulter les articles de journaux dans la rubrique « Affaires ».

Cependant, malgré la profusion des nouveaux outils de recherche d’emploi, rien ne peut remplacer le contact personnel, le réseautage par le bénévolat et le mentorat. (Nous reviendrons plus amplement sur ces deux moyens de perfectionnement dans nos prochains articles).

De plus, pour certains profils, la réorientation de carrière ou la mise à niveau de certaines compétences pourrait être un tremplin à l’obtention d’un emploi. Certains chômeurs expérimentés envisagent même de retourner aux études afin de mieux mettre à jour leurs connaissances et de pouvoir affronter la réalité du marché du travail quand la reprise économique sera à l’ordre du jour. Il faut aussi penser à élargir les champs de recherche d’emploi à travers les autres régions du Québec. En attendant de jours meilleurs, toutes les stratégies devraient être mises de l’avant pour maximiser vos chances d’embauche.

Source : Blogue de l’intégration professionnelle (Doudou Sow), première publication : 2 mai 2009

Par Doudou Sow le Lundi 13 Novembre 2017 dans Archives, Avis de l’expert, Blogue, COIN DE L’EXPERT, CONSEILS, Conseils d’entrevue, Importance du réseautage, Jumelages professionnels, L’ABC de l’intégration, MENTORAT, Reconnaissance des acquis, diplômes et compétences, Stratégies de recherche d’emploi, Travailleurs permanents. Aucun commentaire