Candidat désigné stratégiquement par celui qu’on surnomme le maître du jeu, le lieutenant de Sonko en l’occurrence Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’en est pas moins un candidat de substitution, par procuration ou par défaut. Son parcours, son profil, sa vision et ses compétences sont similaires à ceux de son mentor Ousmane Sonko.

Candidat du peuple

Comme Ousmane Sonko, Diomaye est un candidat du peuple. Son engagement citoyen dans le dossier de Ndingler en est une preuve palpable. Il a démontré son courage dans le dossier de Ndingler mais aussi prouvé son côté humain, sa capacité d’agir devant l’injustice. « Un combat humain, pas politique. Je n’avais pas lié Pastef à ce combat, précise-t-il en entrevue. C’est toujours d’abord une question humaine et d’incapacité notoire à regarder l’injustice sans m’indigner. Il faut aller au-delà de l’indignation pour mettre en place le courage d’agir. Comme le disait Guy Marius…Dieuf moy natoukay deugeu… » Aujourd’hui, l’histoire lui a donné raison sur le conflit foncier qui avait éclaté entre les populations de Ndingler et l’homme d’affaires propriétaire de la Sédima Babacar Ngom dont sa fille candidate Anta Ngom dit vouloir même régler ledit problème foncier.  « Je vais régler tous les problèmes de litiges fonciers, en commençant par le cas Ndingler et Mbour 4 » s’était-elle engagée dans un extrait de campagne de son temps d’antenne de 3mn de la RTS diffusé le vendredi 15 mars.  Rappelons également que le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, Seydi Gassama, avait vivement dénoncé cette expropriation de terres des paysans.

Ce jeune villageois connaît les réalités du monde rural et opérera un changement social à tous les niveaux. Son engagement désintéressé dans ledit dossier démontre ainsi sa réelle vision sur l’équité territoriale, la justice sociale et la répartition équitable des richesses. Bassirou Diomaye Faye coche donc toutes les cases, autrement dit il remplit tous les critères d’« un Sénégal souverain, juste et prospère », l’intitulé de son programme «Yoonu Dëgg- en oulof»,. Avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le Sénégal pourrait      entrer dans une nouvelle ère, une nouvelle tendance, une nouvelle génération pas seulement en termes d’âges mais d’idées ou de consciences comme il le souligne lui-même. « Une génération qui a une opportunité de parachever le rêve porté et partagé par plusieurs acteurs d’un Sénégal souverain juste et prospère dans une Afrique en progrès » , renchérit-il lors de son discours dans son Quartier Général (QG) de campagne au lendemain de sa libération de prison.

Force est de faire remarquer qu’il n’y a pas d’école de formation au monde pour apprendre à devenir chef d’État. Bassirou Diomaye Faye a les mains propres (Jub, Jubal, Jubbanti comme il le rappelait dans un point de son programme dans son discours électrique à Médina Yoro Foula le 18 mars). Son parcours le démontre, son patriotisme fascine et force le respect des Sénégalais. Les politiciens traditionnels qu’on a souvent jugé disposer des attraits d’homme d’État ont-ils autant réussi à endiguer le chômage endémique des jeunes sénégalais, à soulager ou améliorer le panier de la ménagère, à lutter contre la corruption ou même à faire preuve de bonne gouvernance. Que nenni ! Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko se différencient d’une classe politique jugée corrompue par plusieurs Sénégalais. Leur intégrité ne fait l’ombre d’aucun doute et ils ont le mérite de servir dignement le Sénégal. Comme Ousmane Sonko, cet inspecteur des impôts et domaines Bassirou Diomaye est un patriote intègre et compétent.

Candidat de la jeunesse

Le jeune de 43 ans saura répondre adéquatement aux aspirations de la jeunesse qui représente 3/4 de la population sénégalaise, une jeunesse décomplexée, consciente, engagée et panafricaniste qui compte, à juste titre, prendre son destin en main. En campagne électorale à Ziguinchor, Diomaye a dit et redit qu’ « il ne pourrait y avoir dans le parti un pro -Diomaye et pro-Sonko parce que  lui-même est un pro- Sonko» afin de faire taire les rumeurs d’une éventuelle division ou dualité dans les rangs. Il martèle sans cesse que les liens qui le lient avec Ousmane Sonko dépassent la politique (Il a donné le nom de son fils à Sonko). Il n’avait même pas besoin de justifier l’amour et le respect réciproque qu’il a pour son mentor Ousmane Sonko qui s’est toujours sacrifié pour le peuple sénégalais. Souvenons-nous que sa condamnation résulte d’un amour qu’il avait manifesté pour son président de parti lorsqu’il dénonçait le comportement de certains magistrats par le biais d’un post sur Facebook. Les réformes de la justice deviennent d’ailleurs un axe central de son programme car selon lui « le meilleur service qu’on peut rendre à ce pays, c’est de restaurer la dignité de la justice ».

Bassirou Diomaye n’a cessé de répéter le slogan du leader Ousmane Sonko qui rappelait que le projet était plus important que sa propre personne. « Le Sénégal n’a pas besoin de messie ni de héros mais d’une masse critique de citoyens conscients des enjeux de l’heure » a souvent dit le leader Ousmane Sonko. « Et ces citoyens-là doivent avoir le courage d’agir pour changer les choses », renchérit le candidat de la coalition Diomaye Président. Bassirou Diomaye a raison puisque la coalition XXL sur laquelle il s’appuie dispose suffisamment de ressources humaines capables de gérer adéquatement le Sénégal sans compter d’autres compétences triées sur le volet par le biais d’appels à candidature et un soutien appuyé au secteur privé local. L’ancien secrétaire général du Syndicat des impôts est prêt à gouverner et s’appuiera sur l’une des meilleures coalitions de la campagne. La coalition XXL a des ressources humaines formidables avec des expériences fortes avérées, des forces vives animées par un patriotisme capable de faire cheminer le Sénégal vers une bonne gouvernance, le progrès, les compétences, etc. Bassirou Diomaye Faye qui a le sens de l’écoute active saura manager une équipe en s’entourant de meilleurs profils, de bonnes personnes aux bonnes places.

Une jeunesse capable d’insuffler du sang neuf comme le disait la superviseure générale de sa campagne et ancienne première ministre Aminata Touré. Ce n’est pas parce qu’il est jeune qu’il ne peut diriger le Sénégal.  Emmanuel Macron est devenu président de la France à 39 ans. L’homme d’État canadien Justin Trudeau est devenu premier ministre à l’âge de 43 ans et on peut multiplier les exemples. Bassirou Diomaye pourrait ainsi devenir le plus jeune président élu de l’histoire du Sénégal.  Le syndicalisme l’a déjà préparé à l’engagement politique mais aussi à la prise en compte des problématiques sociales et la gestion des affaires de la cité. Comme Ousmane Sonko, cet inspecteur principal des impôts et domaines a fait du changement du système politique son combat.

Bassirou Diomaye Faye qui incarne la rupture se différencie du candidat Amadou Ba sur plusieurs points

« Pendant 15 ans aux impôts, j’étais un fonctionnaire orthodoxe exemplaire qui a œuvré pour son pays », soulignait Bassirou Diomaye Faye le 15 mars, lors de la première conférence de presse conjointe avec son mentor au lendemain de leurs sorties de prison.

Le candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY- « unis pour le même espoir »), Amadou Ba, qui se présente comme la continuité des actions du président Macky Sall, a lui-même décliné aux Sénégalais sa vision calquée sur son mentor : celle d’une mauvaise gouvernance, de l’emprisonnement des principaux adversaires politiques et leaders d’opinion, du chômage endémique des jeunes (taux de chômage ayant passé officiellement de 10,2% en 2012 à 25% en 2022), de la faible industrialisation, d’une justice sélective, d’une impunité pour les partisans de son parti, d’une croissance économique au profit des multinationales, du maintien des contrats léonins sur les ressources naturelles défavorables au peuple sénégalais et de l’augmentation de la migration irrégulière.

Candidat moins clivant, Bassirou Diomaye pourra rassembler les Sénégalais autour de l’essentiel mais aussi créer des ponts pour la cohésion sociale ou la réconciliation nationale. Diomaye pourra renouer la tradition de la paix et de la démocratie sénégalaise comme le soulignait son directeur de campagne Moustapha Guirassy lors de son message en début de campagne électorale où il      s’était fait refuser un temps d’antenne par la RTS.

Candidat de l’espoir

Comme Ousmane Sonko, le candidat de la jeunesse-qui exprime un profond désir de changement- symbolise l’espoir de toute une nation.  Par ses futures politiques inclusives et la répartition équitable des richesses, le candidat de l’espoir mettra fin ou diminuera le phénomène      de l’émigration irrégulière, Ces jeunes dont certains sont prêts à aller prendre des pirogues d’embarcation, à cause d’absence de perspectives professionnelles, au risque de leur vie (le phénomène migratoire de « Barça ou Barsax » (partir à Barcelone ou mourir). L’un des mérites du leader de Pastef Ousmane Sonko est d’avoir redonné espoir à une jeunesse consciente, engagée, panafricaniste et politisée. Des jeunes qui ne s’étaient jamais politisés décident de s’engager à ses côtés. Ces jeunes croient fermement en la politique, un outil qui peut changer positivement les destinées d’une nation.

La cohésion nationale doit continuer à être renforcée dans ce pays où le dialogue ainsi que le brassage religieux, ethnique et culturel (pratique sociale de cousinage, parenté ou alliance à plaisanterie) constituent une richesse à préserver absolument. La demande sociale exige de mettre fin à une « Justice : deux poids deux mesures », une justice instrumentalisée par le pouvoir-qui liquide des adversaires politiques-mais aussi l’impunité, jamais égalée dans l’histoire politique sénégalaise.

Celui dont sa campagne explose les vues YouTube sur la chaîne RTS et sur les réseaux sociaux ne cesse d’impressionner les Sénégalais dans cette campagne électorale écourtée. Le patriotisme mais surtout économique est un enjeu central dans cette élection.

Sur les 19 candidats à la présidentielle, le bras droit d’Ousmane Sonko est celui qui a de réelles chances de gagner et qui peut amener des candidats de l’opposition à fédérer autour du projet souverain du Sénégal. À Ziguinchor, Ousmane Sonko déclare que « Diomaye, c’est la solution » pour mettre également fin aux injustices. Sonko qui a confié Diomaye au Sénégal ne cesse de rassurer la population que son candidat désigné sera à la hauteur de la fonction présidentielle. Le natif de Ndiaganiao Bassirou Diomaye Faye axera son style de gouvernance sur la transparence, la justice sociale et la redevabilité (ou imputabilité). Comme il le dit lui-même en entretien exclusif dans le cadre de l’émission Salon d’honneur de Walf TV, il est « le candidat de la jeunesse et de la rupture souhaitée par toutes les couches sociales et socioprofessionnelles ».

Doudou Sow, sociologue, auteur et lauréat du Mois de l’histoire des Noirs

Par Doudou Sow le Vendredi 22 Mars 2024 dans Blogue. Aucun commentaire