L’élection présidentielle doit se tenir à date échue (le 25 février 2024) conformément au calendrier électoral républicain et à la tradition de la démocratie sénégalaise, malheureusement bradée par le dictateur Macky Sall.

Sous le règne du roi Macky Sall, le Sénégal continue de toucher le fond. « Macky Sall a abrogé la démocratie sénégalaise avec son décret scandaleux d’hier sur le report de l’élection présidentielle (Mame Birame Wathie, Walfadjri) ».

Selon le PDG du groupe, Cheikh Niass : « Walfadjri vit ses derniers moments, c’est le retrait définitif de la licence de Walf. (…) D’ici 30 mn, walf ne sera plus sur Canal+(…) C’est l’État qui a décrété la mort de Walf. De la même manière que l’État a fait un forcing pour reporter les élections, c’est de la même manière que l’État a annoncé le retrait de la licence ».

Lors de l’édition spéciale du démarrage conjoint de la campagne du 4 février, Walf a diffusé les informations factuelles sur la base du professionnalisme, une école de formation de plusieurs journalistes comme le souhaitait son fondateur, le regretté Sidy Lamine Niass qui a fait de la télé, (la télé des sans-voix).

Les télés organisent les mêmes éditions spéciales, montrent les mêmes images et pourtant c’est Walf qui est ciblé.« C’est un week-end catastrophique pour la démocratie sénégalaise. Hier, c’était un coup d’État constitutionnel, aujourd’hui un coup d’État médiatique (Cheikh Niass)».

Il n y a même pas eu de mise en demeure avant la coupure du signal selon le journaliste Mame Birame Wathie. Walf n’a pas inventé les informations mais n’a fait que son travail de les relater. Le lien entre le groupe de presse Walf et la défense de la démocratie sénégalaise a toujours été attesté.

Par voie de communiqué, la coordination des Associations de Presse (CAP) a dénoncé la coupure du signal de Walfadjri, une quatrième en si peu de temps.

Le pouvoir cherche à créer une diversion pour que les médias ne parlent plus de la prolongation illégale du mandat du président pendant un an. Ayib Daffé député du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi révèle qu’« en commission des lois, les députés de Benno demande(nt) de prolonger le mandat de Macky Sall d’un an. Selon eux, la rallonge de six mois tombe en plein hivernage » : un véritable hold-up électoral.

« Demander à la presse de ne pas commenter ce qui se passe sur le terrain» comme le soulignait Georges Nesta Diop est une véritable forfaiture démocratique. Le peuple sénégalais ne peut compter malheureusement que sur lui-même, tant les enjeux sont énormes.

Par Doudou Sow le Lundi 05 Février 2024 dans ACCUEIL. Aucun commentaire