Dans un contexte où plusieurs acteurs multiplient des démarches pour interdire les permis de travail fermés -c‘est-à-dire les permis qui lient les travailleurs étrangers à un employeur spécifique- les échanges à l’Assemblée nationale du Québec essaient de mettre en lumière sur cette problématique contexte qui demande davantage de sensibilisation de part et d’autre.

L’exercice pédagogique des consultations publiques sur la planification de l’immigration permanente au Québec pour la période 2024-2027 pourrait être un élément déclencheur permettant de trouver une réponse non partisane à cet enjeu.

Des alternatives tournent autour de la mise en place d’un permis de travail régional ou d’un permis de travail sectoriel ou un abandon définitif de l’utilisation de permis de travail fermés. Le témoignage émouvant de Grace Meyanwi Anye membre du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (voir extrait vidéo sur mon fil Facebook) donne des sueurs froides comme l’a souligné le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, de francisation et d’intégration Monsef Derraji.

Il convient de rappeler qu’un représentant de l’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment indiqué, dans son rapport, que les programmes des travailleurs étrangers temporaires (TET) sont propices « aux formes contemporaines d’esclavage ».

L’Association pour les droits des travailleurs de maison et de ferme (DTMF) a également déposé à la Cour supérieure du Québec une demande d’action collective pour s’opposer aux permis de travail fermés. Le parti Québec solidaire (QS), par le biais du député Guillaume Cliche Rivard veut aussi que le gouvernement du Québec se penche sur les permis de travail fermés afin de trouver des solutions respectant « les conditions humaines et de travail des travailleurs étrangers temporaires ».

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Par Doudou Sow le Vendredi 03 Novembre 2023 dans ACCUEIL, Blogue. Aucun commentaire