En répondant à une question sur sa vision géopolitique lors de la conférence de presse du 5 novembre 2022, le candidat anti-corruption Ousmane Sonko définissait lui-même le concept système en ces termes.   Plusieurs personnes « ont beaucoup parlé de la notion de système. On ne l’abandonnera jamais. Parce qu’un système, sa définition la plus simple, c’est l’interaction d’un certain nombre d’éléments par rapport à des objectifs et des intérêts. Et le système dont je parle ne s’est jamais senti autant menacé, n’a jamais senti la rupture aussi proche ».

L’ancien inspecteur principal des impôts et domaines, par ailleurs leader du parti Patriotes Africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Ousmane Sonko, est aujourd’hui le candidat à abattre du régime mais aussi de tout un système qui, sentant ses intérêts menacés, cherche coûte que coûte à préserver sa domination économique et politique, au détriment de la population sénégalaise.

Le Parti-État qui instrumentalise la justice vient encore de matérialiser sa volonté de perpétuer le système en utilisant les symboles de la République au mépris des règles démocratiques. Ce que dénonçait à juste titre l’enseignant-chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et constitutionnaliste Ngouda Mboup le samedi 9 septembre dernier : « L’investiture du président Ousmane Sonko, prévue dans un lieu privé, a été interdite. Aujourd’hui, c’est au palais, sous la couverture de la RTS [Radio Télévision Sénégalaise], que le candidat de bby [Benno Bok Yakar, la coalition du camp présidentiel], a été désigné, en violation des articles 1er et 4 de la constitution ».

Les Sénégalais et les jeunes qui suivent le parti Pastef ont été convaincus par le discours du leader charismatique Ousmane Sonko mais aussi son parcours socioprofessionnel empreint d’intégrité

Celui qui est un opposant critique du président Macky Sall n’a jamais volé ou détourné l’argent du contribuable sénégalais durant son parcours professionnel, alors qu’au Sénégal, le phénome des fonctionnaires millionnaires politiciens demeure une réalité. Le camp présidentiel vient même de porter son choix sur un candidat fonctionnaire milliardaire en la personne d’Amadou Bâ, lui aussi un candidat du système qui espère remporter la prochaine élection présidentielle de février 2024. Ousmane Sonko se différencie d’une classe politique jugée corrompue par plusieurs Sénégalais. Son intégrité a même poussé ses anciens collègues à lui demander de rédiger le code de déontologie des impôts et domaines. comme le rappellent souvent fièrement Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 et secrétaire du parti lui aussi emprisonné arbitrairement par le régime dictatorial et le chargé de communication du parti El Malick Ndiaye (lui aussi sous bracelet électronique) dans une entrevue avec le journaliste de Walfadjri Moustapha Diop lors de l’’émission Grand format du 4 août dernier.

Le candidat de la présidentielle de février 2024 qui est le symbole de la résistance contre l’injustice et la dictature du régime de Macky s’est sacrifié pour sa carrière et sa famille. Son tempérament et son opposition radicale au président Macky Sal et cette stratégie d’une opposition sans compromission fonctionnent auprès de la population, notamment chez les jeunes. Ousmane Sonko n’est pas un politicien traditionnel qui trahit ses alliés mais est toujours prêt à défendre ses principes et sa volonté de changer le système, peu importe les conséquences. Et comme le disait Juan Branco : « Ousmane SONKO, en une vie de lutte, n’a jamais rien cédé » démentant ainsi toute rumeur de négociation avec le parti au pouvoir pour obtenir sa libération. « Je ne vais pas négocier avec un pistolet sur la tempe », martelait le leader Ousmane Sonko dont ses discours pédagogiques constituent une boussole en tout temps pour ses militants et sympathisants face aux multiples épreuves dans la conquête du pouvoir.

La violence d’État s’est longtemps abattue contre la figure de proue de l’opposition sénégalaise

Tantôt pour salir son image, on l’accuse de « violeur », de « rebelle » (parce qu’il est de la Casamance, une stigmatisation qu’il faut dénoncer), de « terroriste », de « corrupteur de jeunesse » ou récemment de « voleur de portable; un chef d’inculpation qui fait du Sénégal la risée du monde ». Toutes ces accusations tombent comme un château de cartes. Les mots pour le diaboliser ne manquent pas.

Les faits démontrant la persécution constante contre ce leader endurant parlent d’eux-mêmes : radiation en 2016 de la fonction publique de ce lanceur d’alerte dont le seul crime est d’avoir rendu, dans un langage accessible aux Sénégalais, les injustices fiscales., violences physiques répétées contre sa personne, impunité totale face aux partisans du président Macky Sall qui appellent publiquement au meurtre d’Ousmane Sonko, séquestration lui et sa famille pendant 55 jours, sans aucune décision judiciaire, par un régime en fin de règne ayant peur du lendemain et de la reddition de comptes., interdiction de ses tournées de mobilisation et de massification sur le territoire national à cause de sa popularité, emprisonnement arbitraire pour l’écarter des élections présidentielles de février 2024 parce qu’il est crédité gagnant par les sondages et la réalité du terrain.

Il n’a pas seulement maille à partir avec le président Macky Sall. Si le leader panafricaniste Ousmane Sonko a tous les problèmes du monde, c’est parce qu’il « refuse des compromissions que ce soit avec des hommes politiques, des affairistes ou des forces étrangères » comme le souligne un de ses avocats Juan Branco. Le candidat de l’espoir Ousmane Sonko veut redresser le Sénégal, renégocier les contrats défavorables au peuple sénégalais en vue de partager de manière équitable les richesses naturelles et ne souhaite pas « quitter une domination pour accepter une autre ».

En d’autres termes, Ousmane Sonko ne veut être l’otage d’aucun lobby. C’est pourquoi la politique participative et le financement participatif sont des leviers innovants et d’ailleurs le parti Pastef Canada par l’intermédiaire de son efficace coordonnateur Amadou Cherif Diouf a même promis, lors de la dernière manifestation du 2 septembre dernier pour la libération d’Ousmane Sonko et des prisonniers politiques, de collecter 1 milliard de Franc CFA, avec l’appui de la diaspora sénégalaise au Canada, afin de mieux préparer la campagne électorale. « Sonko est plus que jamais éligible et reste notre seul et unique candidat », avait réaffirmé El Malick Ndiaye, le porte-parole du Pastef dans un article du journal Le Monde Afrique publié le 2 septembre et intitulé Au Sénégal, le pouvoir intransigeant après un mois de grève de la faim d’Ousmane SONKO.

L’article du New York Times en début du mois d’août dernier décrivait Ousmane Sonko comme « un souverainiste » et Macky Sall comme « un allié de l’Occident ».  Le discours souverainiste que le leader de Pastef tient dépasse les frontières sénégalaises et est même défendu ardemment dans tous les pays du monde par les intellectuels, les politiciens et les citoyens.

Le leader panafricaniste veut redonner la dignité et la souveraineté aux Sénégalais et aux Africains

Le leader de l’opposition sénégalaise Ousmane SONKO défend également une souveraineté totale et prône le principe du partenariat gagnant-gagnant dans ses relations internationales. La figure de proue de l’opposition sénégalaise défend la « ligne de la souveraineté plutôt que celle de changer une domination par une autre, un complexe par un autre ». « Nous voulons avoir des relations d’égal à égal, équilibrées avec tout le monde. Nous n’allons pas quitter une domination pour accepter une autre. (….) On veut seulement être libre et digne ».

Celui qui est « dépeint comme un vulgaire terroriste », un candidat anti-France, anti-franc CFA, anti-intérêts français par ses détracteurs prône la souveraineté nationale sur tous les secteurs stratégiques. En sachant que nous sommes dans un monde globalisé, il ne parle nullement d’autarcie. Le candidat anti-corruption est pourtant même proche en termes d’idéologie politique, d’idées et de programmes (justice sociale et fiscale, redistribution équitable des richesses, égalité des chances, implication des jeunes dans la politique, etc.) au politicien français Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise qui a terminé son mandat de député en juin.

La figure de proue de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, n’est donc aucunement contre la France. Cependant, il s’oppose aux politiques impérialistes et hégémoniques de pays comme la France, dont l’actuel président Emmanuel Macron, est un ami assumé du président sénégalais Macky Sall. Le leader du parti Pastef-Les Patriotes cherche à défendre, à juste titre, les intérêts des Sénégalais et des Africains. Il incarne un leadership sénégalais et africain affirmé, le rêve d’une jeunesse suffisamment informée, connectée à l’ère de la mondialisation, décomplexée et panafricaniste qui veut enfin prendre son destin en main. L’un des mérites du leader de Pastef est d’avoir redonné espoir à une jeunesse consciente, engagée, panafricaniste et politisée. Des jeunes qui ne s’étaient jamais politisés décident de s’engager à ses côtés. Ces jeunes croient fermement en la politique, un outil qui peut changer positivement les destinées d’une nation.

Le candidat du peuple a parfaitement raison de miser sur une indépendance économique qui passe nécessairement par le contrôle de l’exploitation des ressources et une renégociation des contrats léonins défavorables au peuple sénégalais. Par exemple, les chalutiers industriels étrangers qui raclent les fonds marins sont à l’origine de la pauvreté des pêcheurs sénégalais, comme le soulignait la journaliste de la chaîne TV5 Monde, dans un reportage du 17 février 2022 intitulé Sénégal : l’accord de pêche impopulaire qui lie le pays à l’UE . Les Accords de pêche avec l’Union européenne (UE) tuent également nos pêcheurs et toute la chaîne (mareyeurs, femmes transformatrices de produits halieutiques) qui n’arrivent plus à vivre de leur métier et encouragent par conséquent l’immigration clandestine, comme en témoigne le phénomène migratoire de « Barça ou Barsax » (partir à Barcelone ou mourir).

Dans cette même perspective, il serait naïf de croire que les Occidentaux interviennent militairement tout le temps pour les droits de l’homme comme le disait l’auteur et philosophe français Michel Onfray qui expliquait sur les ondes d’une télévision française. Pourquoi la France intervenait au Mali « On voit bien qu’on n’intervient pas pour les droits de l’homme mais qu’on intervient pour piller les pays. On intervient parce qu’on veut conserver des ports. On intervient parce qu’on veut avoir des débouchés. On intervient pour gérer le sous-sol de tel ou tel pays. Alors évidemment, on ne va pas dire tiens on s’en va au Mali parce qu’on a envie de piller leur sous-sol. Évidemment on ne dirait pas ça. On va dire oh là là, il y a un grand risque de terrorisme. Les Maliens vont venir poser des bombes dans le métro de Paris. Regardez médiatiquement comment on a fabriqué cette guerre du golfe (…) »,

L’absent le plus présent dans les cérémonies religieuses, les stades de football, les débats publics continuera à hanter le sommeil du régime. Les jeunes ont même créé une chanson pour le prisonnier politique le plus encombrant du Sénégal. La chanson challenge de l’été « Sonko Nam Nañ Leu » (Sonko, tu nous manques) reste un cri passionné de soutien indéfectible en faveur de cet opposant emprisonné arbitrairement par une justice inféodée au pouvoir exécutif.

C’est un truisme que de dire qu’Ousmane Sonko est dans le cœur de l’écrasante majorité des Sénégalais qui ne doivent en aucune façon l’abandonner, ceux-là même qui disaient être prêts pour le changement. « L’icône Ousmane Sonko est dans les cœurs. Rien ne peut l’en sortir. L’acharnement dont il fait l’objet depuis plusieurs années, sous des formes les plus inédites et les plus cyniques, est à la mesure de la menace politique qu’il constitue pour les prédateurs de la République. Le soutenir et le défendre dans ce combat est un devoir patriotique, le PCS/JENGU TABAX demeure constant dans cet engagement », rappelait à juste titre le communiqué du 2 août du Parti de la Construction et de la Solidarité PCS/Jengu Tabax dirigé par Boubcar Camara.

Qu’on l’aime ou pas, Ousmane Sonko est un homme véridique qui s’assume et croit fermement qu’il n’a de comptes à rendre qu’au peuple sénégalais. Il appartient donc au peuple sénégalais de protéger leur leader pour éviter toute confiscation de la volonté populaire lors de l’élection présidentielle de février 2024. Ousmane Sonko avait prévenu ses partisans que la résistance, un droit constitutionnel, allait durer. Toutes les formes de lutte doivent se poursuivre jusqu’à la libération finale du leader de l’opposition Ousmane Sonko emprisonné arbitrairement par un régime dictatorial qui a peur du lendemain et de la reddition de comptes.

Par Doudou Sow le Mardi 12 Septembre 2023 dans Blogue. Aucun commentaire