Le leader du Pastef Ousmane Sonko lors de son point de presse du 18 août

Le maire de Ziguinchor et leader du PASTEF vient de déclarer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. En fin stratège, l’opposant numéro un de Macky Sall se positionne déjà et informe les Sénégalais des stratégies mises en place pour lui barrer la route, en complicité avec la France de Macron. Il considère, à juste titre, le peuple sénégalais comme arbitre du jeu politique. « Si on rate encore le coche, les 50 prochaines années seront très difficiles. C’est pour cette raison que nous appelons les militants, sympathisants et l’ensemble des Sénégalais à s’engager pour un changement radical. Il faut préparer la jeunesse à aller s’inscrire dans les listes. Allez créer des cellules jusque dans le Sénégal des profondeurs », indique-t-il aux citoyens sénégalais lors de son point de presse d’aujourd’hui.

En effet, les législatives du 31 juillet qui ont déjà réglé la question nauséabonde des transhumants, donné le ton au scrutin de 2024, ont fait également ressortir des dysfonctionnements du processus électoral. Il faut donc dès à présent anticiper sur les prochaines échéances électorales présidentielles de 2024. C’est ce qu’a compris le chargé de communication du parti Patriotes Africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), El Malick Ndiaye, avec comme slogan 2024, c’est maintenant. Le parti du leader charismatique Ousmane Sonko, qui s’est de nouveau démarqué de manière remarquable lors des législatives, compte sensibiliser les citoyens sénégalais pour qu’ils aillent « récupérer des milliers de carte d’électeurs qui dorment dans les commissions mais aussi enrôler des primo-votants en les assistant à se munir d’une carte d’identité avant les prochaines révisions ». Il faudra alors exiger des élections libres et démocratiques. Cet enjeu d’équité entre les candidats doit être porté par l’ensemble de la population sénégalaise. La demande sociale sénégalaise exige de mettre fin à une « Justice : deux poids deux mesures », une justice instrumentalisée par le pouvoir-qui liquide des adversaires politiques-mais aussi l’impunité, jamais égalée dans l’histoire politique sénégalaise.

Le président Macky Sall est entré par la grande porte de l’histoire politique sénégalaise et risque, par ses gestes dictatoriaux et d’inélégance républicaine, de sortir dramatiquement par la petite porte. Le principal opposant Ousmane Sonko est le seul prétendant du fauteuil présidentiel à avoir échappé, grâce à la détermination des jeunes et du peuple sénégalais, à l’emprisonnement politique du régime de Macky Sall. Les principaux adversaires politiques, en l’occurrence l’ancien ministre libéral Karim Wade et l’ancien maire-député Khalifa Sall, ont été écartés de manière arbitraire dans les élections présidentielles de 2019 et continuent de subir les condamnations de la justice de Macky Sall. La vigilance citoyenne doit être de mise puisque dans tous les pays où les urnes n’ont pas réglé les questions de représentativité politique, l’armée ou la rue a fini par prendre le dessus. La diaspora sénégalaise qui suit de très près les enjeux économiques et politiques du pays de la Téranga (l’hospitalité) jouera toujours son rôle de sentinelle de vitrine de la démocratie africaine.

Doudou Sow, auteur de 4 ouvrages, sociologue-blogueur, citoyen socialement engagé et lauréats du Mois de l’histoire des Noirs 2017 et du Gala de la Nuit de l’Excellence afro-antillaise 2019

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Par Doudou Sow le Jeudi 18 Août 2022 dans Blogue, Opinion. Aucun commentaire